La surabondance des magasins (de café, de vapotage, de malbouffe) alimente les dépendances sur lesquelles nous comptons pour absorber les chocs environnementaux ou simplement pour tenir, grâce au « shopping » tard dans la nuit. Le bombardement constant de la publicité ciblée et l’élimination des espaces verts contribuent à ce que les modèles actuels d’organisation sociale et de vie en ville soient indissociables des dynamiques d’épuisement. Alors que le temps « libre » a ainsi été transformé en une autre forme de travail, ou de préparation au travail, nous avons vu à travers le confinement – en particulier dans les villes où la population dense a créé des foyers d’infection – que le temps vide, capté par les nouveaux « métavers » peut également devenir toxique. Comment faire de nos villes des sphères immunologiques qui nous revitalisent, au lieu de nous laisser épuisés et vulnérables ? En partant du regard des artistes, des designers, des architectes et notamment de la pensée visionnaire de Paul Virilio, cette session ouvre une réflexion sur une ville intermittente, une alternative à la smart city sans déconnexion, une « nouvelle banlieue » qui apprend à composer numérique et citoyenneté.
10h00-10h15 : Allocution de Laurent Le Bon (président du Centre Pompidou)
10:15-10:45 : Jean Richer (architecte)
10h45-11h15 : Makan Fofana et Hugo Pilate (artistes, La banlieue du Turfu)
11H15-11H45 : Noel Fitzpatrick (philosophe, TU Dublin)
11h45-12h15 : Saskia Sassen (sociologue, Columbia University)
12h15-12h30 : Discussion