La nouvelle critique de l’anthropologie qui est ici proposée est évidemment liée à ce que j’ai appelé la nouvelle critique de l’économie politique, ainsi qu’à ce que j’avais annoncé plus anciennement dans La technique et le temps 3. Le temps du cinéma et la quetion du mal-être, et à ce que j’ai précisé plus récemment dans Etats de choc. Bêtise et savoir au XXIè siècle, à savoir : une critique du poststructuralisme (critique étant ici à entendre à la fois avec Kant et avec Marx) – le structuralisme étant lui-même historiquement et fondamentalement lié à l’anthropologie.
La nouvelle critique de l’anthopologie dont je voudrais esquisser ainsi les contours intégrera les questions – déjà explorées dans le séminaire au cours des trois années précédentes – de l’organologie et de la pharmacologie dans le contexte de la rétention tertiaire numérique et du développement des neurosciences aussi bien que de l’automatisaiton et du calcul intensif (big data).
Mais il se tournera plus explicitement vers l’anthropologie à la fois . en revenant vers Durkheim (Les formes élémentaires de la vie religieuse) et la question de la catégorisation que nous avions évoquée l’an passé (et qui est en relation directe avec le séminaire digital studies que l’IRI consacre à la catégorisation), . en se référant à l’ouvrage Métamorphoses de la parenté que Maurice Godelier a publié en 2004, . en revenant sur des questions abordées précédemment, soit dans le séminaire, soit dans le cours de cette année, qui concernent l’archi-cinéma de la grammatisation, l’organologie des mathématiques, l’organologie des rêves, l’organologie du cerveau et la critique de l’idéalisme.