Le numérique n’est pas réductible à une médiation, il se présente à nous comme une nouvelle écriture et ceci à trois niveaux : 1) le numérique produit du patrimoine. Non seulement pas le jeu de la numérisation, de la captation ou de la modélisation du patrimoine physique (nous sommes plutôt entrés dans l’ère de la post-numérisation), mais aussi par de la production propre (nouvelles écritures, œuvres numériques, archives) 2) le numérique produit une nouvelle écologie de l’attention. La question de l’accès au patrimoine et la question des parcours et des récits patrimoniaux met en évidence la valeur du lien, l’enjeu de la captation d’attention mais aussi l’enjeu de la qualité d’attention qu’il peut susciter 3) le numérique produit de la relation. Le patrimoine induit des relations qui sont aujourd’hui industrialisées par les réseaux sociaux construits sur l’exploitation de nos traces numériques.