Comme tous les autres secteurs économiques, les techniques du bâtiment, des travaux publics et de l’aménagement du territoire sont désormais reconfigurées par le processus d’hyperindustrialisation que provoque la numérisation. Cela affecte et affectera bien plus encore à l’avenir les conditions de la programmation urbaine, de la concertation, de la construction, de la gestion et des services, tout autant que l’économie urbaine en général et les politiques locales. Comment les habitants peuvent-ils s’approprier ces nouvelles dynamiques – pour ne pas s’en trouver exclus – et que permettent d’espérer les « communs urbains » ? Que nous apprend à cet égard la brève histoire des modèles d’organisation du travail spécifiquement issus de la « révolution numérique » ? Quelle nouvelle économie urbaine est-il possible de favoriser, et contre quelles tendances anthropiques (au sens où le GIEC parle d’« anthropogenic forcings ») doit-elle se mobiliser ? Comment repenser les ressources et leurs rapports aux localités ?