Depuis la surexposition aux écrans des jeunes enfants jusqu’aux nouvelles formes d’addictions aux applications, depuis l’exploitation des données personnelles jusqu’à la diffusion des fake news, en passant par la généralisation de la surveillance, l’extension des technologies numériques dans toutes les sphères de l’existence (notamment par l’intermédiaire des smartphones) engendrent de nouvelles pathologies, à la fois psychiques et sociales, et soulèvent de nouvelles questions, à la fois juridiques et politiques. Longtemps restés inaperçus, ces phénomènes inquiètent aujourd’hui massivement : aussi bien les citoyens (parents et adolescents) que les organisations internationales, aussi bien les professionnels de la santé, de l’éducation et du soin, que les designers de la Silicon Valley. Quels sont les effets psycho-sociaux engendrés par les nouvelles formes de télé-communication numérisée ? En quoi transforment-elles les manières de se rapporter à soi-même et aux autres ? En quoi les processus d’individuation psychiques et collectives sont-ils perturbés ? Comment transformer les modèles comportementalistes et neurologiques qui sous-tendent le fonctionnement des « réseaux anti-sociaux » et l’économie des données ?
09h30 : Introduction générale
10h00 : Marie-Claude Bossière (Pédopsychiatrie, Institut de recherche et d’innovation)
10h30 : Simon Woillet (Philosophie, littérature et psychanalyse, université Paris 3)
11h00 : Pause
11h15 : Gerald Moore (Philosophie et anthropologie, Durham university)
11h45 : Peter Szendy (Philosophie et musicologie, université Paris Nanterre)
12h15 : Discussion