D’où tirons-nous l’idée que les humains, les autres animaux et même les écosystèmes peuvent être automatisés pour fonctionner comme des machines ? Ne faut-il pas apprendre à penser la vie comme une intermittence, une composition d’automatisation et de désautomatisation ? L’idéologie dominante de la vie-comme-production est plus récente qu’on ne le pense. Elle procède de l’industrialisation émergeant à peu près en même temps que la thermodynamique qui fonde l’énergie comme unité abstraite de mesure du travail. Mais l’industrie reste focalisée sur le concept d’efficacité, allant jusqu’à chercher à augmenter notre capacité de travail au niveau génétique, comme cela est promu par le transhumanisme. Le vrai défi n’est-il pas de configurer la société, et une nouvelle théorie de la résilience, autour de l’intermittence de la vie ? A partir d’une histoire des concepts de temps en mathématique, on s’interrogera ici sur l’origine scientifique des décalages vitaux entre homme et machine.
14h00-14h30 : Giuseppe Longo (mathématicien, CNRS-ENS)
14h30-15h00 : Pierluca D’Amato (philosophie, Université de Durham)
15h00-15h30 : Maël Montévil (épistémologie, CNRS-ENS)
15h30-16h00 : Eben Kirksey (anthropologue, Deakin University)
16h00-16h30 : Discussion