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Séminiare Monnaie - Economie de la contribution & monnaies - Séance 5

Créé le 06/07/22

Economie de la contribution & monnaies – Séance 5

COMMENT SE REAPPROPRIER AUJOURD’HUI LA MONNAIE ?

L’Institut de Recherche et d’Innovation a le plaisir de vous inviter à la cinquième séance de son cycle de séminaires “Economie de la contribution & monnaies”. À partir des principes de l’économie contributive et des ateliers mis en place en Seine-Saint-Denis dans le cadre de l’expérimentation “Territoire Apprenant Contributif”, l’objectif de ce cycle est de mener une réflexion à la fois théorique et pratique autour d’un "revenu contributif" et des conditions de son insertion dans une socio-économie locale qui pourrait être caractérisée par la coexistence de plusieurs monnaies.

L’économie de la contribution procède à la fois i) d’un dialogue local autour de la valeur pratique de savoirs mobilisés et enrichis par des acteurs lorsqu’ils contribuent à des ateliers de capacitation, et ii) d’une gestion en commun de projets construits grâce à ces savoirs et par lesquels ces mêmes acteurs transforment leurs activités et relations pour contribuer à une démarche de soutenabilité et solvabilité territoriale. "Faire monnaie" revient ici à donner des significations non seulement aux mouvements d’argent relatifs à ces projets (à quelles nécessités répondent ils? quels engagements entre acteurs? formes de travail? etc.), mais aussi et avant tout aux mouvements d’argent – revenu contributif notamment – nécessaires au fonctionnement des ateliers de capacitation (participation des différents acteurs? investissement méso/macro dans la démarche territoriale? etc.). Cette lecture conjointe des mouvements d’argent est un "garde fou". Elle permet à une institution de gouvernance de l’économie contributive (IGEC) de conditionner la mise en valeur locale des projets d’activités à une structuration préalable des coûts de renouvellement des savoirs du territoire (sans lesquels aucune signification ne saurait être donnée à quoi que ce soit, hors des institutions actuelles et du marché).

Intervention préalable à la discussion :

JEAN-MICHEL SERVET, professeur honoraire à l’Institut des Hautes Etudes internationales et du développement à Genève

La présentation abordera la monnaie comme principe d’interdépendance des activités humaines. La subsidiarité monétaire peut alors être pensée à partir de complémentarités horizontales entre activités, mais aussi verticales. Tandis que la gestion de la monnaie peut être ouverte à des collectifs qui ne sont pas seulement publics. D’autre part, l’importance de prendre en compte l’empreinte environnementale de différents types de monnaies conduira notamment à considérer le Bitcoin comme un "anti-commun". Pour finir, l’exemple d’une "monnaie pleine" (objet d’une votation en Suisse) permettra d’envisager une modification assez radicale du système monétaire actuel