Les éléments mobilisés par le jeu, selon Roger Caillois, sont la compétition (agôn) la chance (aléa), le mimétisme (minicry) et le vertige (ilinx). A des degrés divers l’argent les rencontre tous. L’agent forme aussi un apprentissage aux notions de gain et de perte, il devient le jeu d’une balance entre plus et moins, positif et négatif, entropie et néguentropie. En abordant le jeu dans ses dimensions anthropologiques, techniques et économiques, nous tenterons de cerner ses multiples relations à l’argent afin d’essayer de sortir des risques croissants d’un capitalisme de casino (Keynes, Strange).
La session s’ouvre à partir d’un angle conceptuel mettant en œuvre « un désir d’universalité » par l’attachement et la confiance dans un équivalent général : l’argent. Dans un second temps, l’argent devient un enjeu d’une réappropriation collective, un bien commun, orienté par les notions l’entraide et la contribution. La variété des jeux de l’argent nous mènera ainsi, du pouvoir actuel de la financiarisation, à un emploi alternatif de la monnaie envisagé comme le support d’une valeur sociale et écologique. Renforçant le besoin d’une économie de la contribution par la monnaie.
• Olivier Aïm, (Paris Sorbonne) « Le jeu de l’argent chez Simmel : entre mouvement et inertie, entre liberté et attachement »
• Armen Khatchatourov, (DICEN-Un. Gustave Eiffel) « De la monnaie à la donnée : quelle institutionnalisation pour quelle confiance ?
• Jacques Prades, (Un. de Toulouse) « Nouvelle économie sociale : l’argent au service de la coopérative »,
• Franck Cormerais, (Un. Bordeaux-Montaigne) « De la monnaie à l’éco-monnaie contributive »
17h-18h30 Discussion générale