L’écriture numérique réticulaire affecte toutes les formes de savoir : vivre, faire, concevoir. Elle réactive ainsi la question du statut de l’inscription, de la trace et de la discrétisation comme conditions de possibilité des savoirs qui fondent les enseignements supérieurs (c’est-à-dire constitués par l’expérience apodictique inaugurée par la géométrie). C’est pourquoi la numérisation du champ académique requiert une requalification des cadres épistémologiques – ce qui constitue le programme des études digitales dont les lignes directrices furent ébauchées au cours de l’édition 2012 des ENMI.
Intervenants: - Bernard Stiegler, Philosophe, Directeur de l’Institut de Recherche et d’Innovation Traces, rétentions, raisons : organologie et pharmacologie des études digitales
David Bates, Professeur de rhétorique, Université de Californie, Berkeley Automatisation et théorie de la faille
Jean Lassègue, Professeur, EHESS Turing, l’écriture et l’informatique
Guiseppe Longo, Professeur, ENS Ulm La machine à états discrets, sa logique, sa physique: du dualisme informationnel à un nouveau monisme sans matière